samedi 13 octobre 2012

Conférence-débat sur la Mutagenèse à Castelnau Montratier

Le mercredi 10 octobre, Michel Metz a remplacé avec brio Guy Kastler bloqué à Paris. Le Collectif Populaire en Quercy a pu voir le fruit de son travail récompensé par la présence d'environ 200 personnes.

Le peuple était présent dans toute sa superbe, citoyens consomma(c)teurs, agriculteurs, représentants de la Confédération Paysanne, du MODEF et quelques « talibans écolos » dixit Bernard Gonzalez, préfet du Lot.

Photo toute pourrie, désolé !

Les absents font toujours tort
Plusieurs grands absents prévisibles, malgré des invitations personnalisées : les semenciers, très peu d'élus, les directeurs de lycées agricoles, les représentants des chambres d'agriculture et de la FNSEA. À chacun d'en tirer ses propres conclusions....

Au cours de son exposé, Michel Metz a précisé que transgenèse et mutagenèse ne sont que les parties immergées de l'iceberg ; les multinationales semencières jouent aux apprentis chimistes, créés à tour de bras des OGM cachés à grand coup de lobbying ; jugez-en par ces termes et effectuer des recherches sur votre navigateur internet préféré : Cisgénèse, mutagenèse dirigée par oligonucléotides, méganucléases, nucléases à doigt de zinc, méthylation de l'ADN, , amélioration inverse, biologie synthétique....

Certains y voit un formidable progrès biotechnologique d'autres accusent une perte de temps, de moyen et d'argent dont le seul but serait de breveter le vivant. À la sempiternelle affirmation que l'agriculture biologique ne pourrait nourrir le monde, mettons-les devant l'évidence que nous sommes actuellement en surproduction, pour preuve les tonnes d'aliments jetés. Quand bien même la production devrait chuter lors de l'abandon de l'agriculture chimique, du fait des excédents, nous aurions largement de quoi nourrir la planète, tout en la respectant. Formidable, non ? Même la FAO (Food and Agriculture Organization) l'affirmait dans un rapport en 2007.

Alors que faire ?
Nous pouvons réprouver l'absence de débat contradictoire (les agriculteurs conventionnels ne se font que trop discrets), mais relevons aussi que les convaincus sont de plus en plus nombreux. Nous sommes bel et bien une force vive qui ne demande qu'à se mobiliser. L'initiative du Collectif peut dans un premier temps inspirer tout un chacun. Il suffit d'un petit noyau solide, du temps à prendre et de l'énergie. Diffusion de documentaires intelligents, organisations de débats ouverts et de conférences en sont les prémices. Ensuite une fois mieux organisés et toujours en partenariat avec un ou plusieurs médias, nous pouvons mener des inspections civiques et citoyennes au sein des locaux des semenciers, forcer le passage de la Confédération Paysanne au sein des lycées agricoles (actuellement persona non grata!), débarquer dans les réunions de la FNSEA à plusieurs militants paysans et consommateurs...

Bref, ne perdons surtout pas de vue notre potentiel énorme, comparable au système racinaire des bambous ; nos réseaux sont des rhizomes prêt à exploser !

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